Héliogabale et la guerre des principes
Ce qui a généré cette vidéo
C'est dans Héliogabale qu'Artaud affronte pour la première fois sur un mode systématique ce thème de la toute-puissance de la bisexualité créatrice.
La «guerre des principes» y évoque déjà ce «rut quasi satanique» par lequel «le Paganisme, dans ses rites et dans ses fêtes, reproduit le Mythe de la création première" (VII,113). C'est à l'intérieur même du personnage d'Héliogabale que se rejoue cette lutte.
Identifié à « Elagabalus, le dieu unitaire, qui rassemble l'homme et la femme, les pôles hostiles, le Un et le Deux », il personnifie cet écartèlement des principes dans la religion masculine du soleil :« La religion de la séparation initiale de l'UN. UN et Deux réunis dans le premier androgyne. / Qui est LUI,l'homme. / Et LUI, la femme./ En même temps. / Réunis en UN» (p. 82).
Extracts from "Between Body and Language: the textual space" by Evelyne Grossman
Le choix des symboles dans la vidéo
Signes et traces de rites et fêtes anciens reproduisant les Mythes de la création première sont encore visibles de nos jours à travers le monde. Ils sont la preuve que le paganisme a assuré un passage entre des cultes païens et le christianisme.
Les pâtisseries présentent dans la vidéo, sont toujours fabriquées à l’occasion du dimanche des rameaux. Ces gâteaux ainsi que les gestes qui les accompagnaient, trouvent leur origine dans « Vie de Thésée » XXII écrite par Plutarque.
Il y est décrit un culte fait par Thésée à Apollon
et à la fertilité retrouvée dAthènes à son retour de la lutte avec le Minotaure
Gérard Chauvin avril 2010
Cette vidéo a été réalisée pour World Wide Option pour "
Performancear o Morir"
Cet évènement organisé par Gustavo Alvarez rend hommage aux indiens Tarahumaras vivant au Mexique et qui se désignent sous le nom de Rar'amuri, le peuple aux pieds légers.
Le blog officiel www.performancearomorir.blogspot.com
Les indiens commémorent La semaine Pascale durant quatre jours en pratiquant la danse de judas et des pharisiens. Le samedi saint, Judas est brûlé.
Cet évènement qui durent nuit et jour pendant au moins vingt-quatre heures et parfois trois jours, opposent également deux équipes de 20 coureurs, qui poussent du pied une boule de bois tout en courant.
Les Tarahumaras font des courses de 180 km d'une seule traite. Lumhoitz raconte qu'un Indien parcourut 960 km en cinq jours.
Antonin Artaud a séjouné chez les indiens Tarahumaras et c'est à son retour qu'il écrit " Héliogabale et l'anarchiste couronné "